Pourquoi... L'éclair fait-il du bruit ? | ||
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Contrairement à une idée reçue, l'éclair n'est pas responsable du bruit lors d'un orage. Phénomène lumineux, il n'est qu'une conséquence, comme son homologue acoustique, le tonnerre, d'une manifestation électrique : le coup de foudre. Quand elles deviennent trop importantes, la couche d'air intermédiaire, isolante, ne peut plus les empêcher de se rejoindre. Les positives rencontrent les négatives : une décharge électrique se produit.
La variation de la température entraîne une dilatation brutale de l'air. Résultat : des ondes de choc, comparables à celles produites par un coup de canon, se forment. C'est le tonnerre. Ce bruit est d'autant plus fort que le courant a été intense. Mais il dépend aussi de la distance, de la longueur, et de l'orientation du coup de foudre. Du roulement de tambour aux grondements sourds S'il s'agit d'un impact proche, le bruit est court et intense : on entend un craquement sec. En revanche, si l'on se situe à plusieurs kilomètres, le son en provenance des différentes parties du trajet de la décharge électrique arrive à nos oreilles à des moments différents (car le son ne se déplace "qu'à" 340 m/s). De plus, les réflexions multiples du bruit, sur les nuages par exemple, contribuent à allonger la durée du tonnerre. Et on entend alors un long "roulement de tambour", voire une succession de grondements sourds. Quant à l'éclair, lui aussi est dû au réchauffement des molécules le long de la décharge de foudre. Sur son trajet, les gaz sont ionisés et les électrons, arrachés à leurs orbites, se cognent les uns aux autres en émettant de l'énergie sous forme de particules lumineuses: l'air s'illumine.
Grâce à ces phénomènes acoustiques et lumineux, on peut déterminer où se situe la décharge électrique. En effet, comme la lumière se déplace plus vite que le son, le ciel ne s'illumine pas au même moment que survient le grondement. En comptant les secondes qui séparent les éclairs du tonnerre, et en multipliant ce nombre par la vitesse du son (340 m/s, donc), on obtient la distance à laquelle la foudre est tombée. Il reste à espérer que l'orage ne se rapproche pas de trop près ! |